En octobre, nous célébrons la Semaine de la Mode Belge. En tant que fier partenaire de cette initiative annuelle visant à mettre les marques belges sous les projecteurs, nous sommes partis à la rencontre de quelques-uns de nos commerçants locaux de mode avec une (designer) sac à main rempli de questions. La première à se prêter au jeu : Femke Koeners, propriétaire passionnée de Dressed à Wilrijk. Son récit nous montre l’équilibre entre le soutien à la mode belge et la gestion rentable d’un commerce de vêtements local.
Les Marges dans la Mode Belge
Femke croit fermement au soutien des commerçants locaux et des marques de mode, tout comme nous chez Joyn. Cependant, elle identifie deux grandes difficultés. La première est le prix. « La marge est vraiment minime par rapport à d’autres pays voisins, » dit Femke. Elle sélectionne ses vêtements pour femmes en se basant sur trois critères principaux :
- Marge : « En tant qu’entrepreneurs, nous devons survivre », explique Femke. C’est primordial, car sans marge suffisante, il est impossible de maintenir une entreprise rentable.
- Qualité : La qualité des vêtements est cruciale. Les clients recherchent des pièces durables et confortables.
- Look & Feel : L’apparence et le toucher des vêtements doivent répondre aux attentes des clientes.
Les marques belges ne peuvent souvent pas augmenter leurs marges en raison de la concurrence internationale, ce qui rend difficile le maintien d’un prix attractif tout en garantissant une qualité élevée.
Un Marché Belge en Réduction
L’offre belge diminue également, car les marques belges peinent à survivre. « Il est difficile de rivaliser, aussi bien pour les commerçants que pour les marques de mode », déclare Femke. « Un soutien de la part du gouvernement serait le bienvenu, notamment en rendant moins facile l’entrée des géants étrangers qui accordent moins d’importance à la sécurité, à la durabilité et au contact humain. »
Femke cite l’exemple de McDonald’s, où les employés commencent par des fonctions de base telles que la plonge ou le nettoyage des tables, avant de progresser vers des postes plus élevés. « En passant par tous ces emplois et étapes, on comprend mieux ce qui se passe réellement », explique Femke. « Si le gouvernement adoptait la même approche avec les commerçants locaux, il saisissait mieux où se situent les points sensibles. »
L’image de la Mode Belge
Selon Femke, la mode belge est synonyme de matériaux de qualité et se concentre sur la femme active professionnellement, qui doit être élégante tout en restant à l’aise. « Cependant, on manque parfois d’audace », remarque-t-elle. « Dans une société où les gens osent de plus en plus dans leurs choix vestimentaires, la mode belge reste souvent dans des styles sûrs et traditionnels. »
Comment améliorer la situation ?
1. Davantage de Visibilité pour les Marques de Mode Belges
Une étape cruciale pour promouvoir la mode belge serait d’augmenter sa visibilité. « La Semaine de la Mode Belge est sympathique, mais elle devrait durer plus d’une semaine », suggère Femke. Une continuité dans le marketing et la promotion donnerait un coup de pouce supplémentaire à la mode belge.
2. Des Exemples Inspirants
Femke cite Delvaux comme un bel exemple d’une marque belge qui réussit. Delvaux rivalise avec des géants internationaux comme Louis Vuitton, tout en maintenant un segment limité, avec une qualité et une notoriété intactes. Ils sont une success story belge qui montre que le succès est possible, même sur un marché concurrentiel.
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